29 novembre 2017
A l’université de Ouaga, Macron a boxé avec ses mots comme sur un ring !
Le Président Emmanuel Macron s’est entretenu avec des étudiants lors de son voyage au Burkina-Faso, ce 28 novembre. Autant dire que la séance des questions-réponses est allée dans tous les sens. Devant des étudiants dont certains donnaient plus l’impression de s’adresser au Président Roch Christian Kaboré, dans une ambiance survoltée, Emmanuel Macron n’a pas boudé son plaisir.
De tout cela, il ressort que cette jeunesse a vu dans cet échange, une occasion en or pour s’adresser à son président – en a-t-elle très souvent l’occasion ? – et toucher ainsi les problèmes auxquelles elle fait face. Dans le vacarme qui a permit à Macron de se donner des airs de chef de famille, un constat triste s’écrit en filigrane : la jeunesse africaine – burkinabè singulièrement – en tout cas celle qu’il a été donné de voir lors de cette séquence de questions-réponses, souffre de biens de maux dont le complexe d’infériorité, le faible niveau d’instruction, la méconnaissance des ramifications qui composent les idéaux qu’elle défend, le manque de repère solidement ancrés…
Si Macron a « volé bien bas », entre tentative d’intimidation et dérision, il ne faut pas lui en vouloir. Quand pour son arrivée, tout le système éducatif se met sur pause deux jours durant, il peut bien se permettre quelques écarts. Et il faut dire que Emmanuel Macron n’y est pas allé avec le dos de la cuillère.
Pour sortir ces phrases qui constituent trente pioches parmi plusieurs, il fallu ressortir pas moins de trois casquettes que Macron a enfilé. Afin d’en faciliter la compréhension, la chronologie de base a été gardée. Pour marquer la différence, malgré le chevauchement des trois casquettes sur certaines questions, trois couleurs seront utilisées pour faire référence au :
-
Macron Président
-
Macron moralisateur
-
Macron taquin / Punchlineur
Commentaires