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      Article : Des vœux pour 2015 oui, mais quel est l’essentiel ?
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      31 décembre 2014

      Des vœux pour 2015 oui, mais quel est l’essentiel ?

      Dans seulement quelques heures, les rideaux retomberont et avec eux les lampions s’éteindront sur la scène de théâtre qu’aura constitué cette année 2014. Personnellement ou en collectivité, des bilans seront faits sur les évènements qui auront marqué ces 12 longs mois. Si pour certains ce fut une année extraordinaire, pour d’autres le calvaire n’aura pas duré qu’un jour. Et lorsque viendra l’heure de faire des vœux, que chacun puisse faire taire toute once d’égoïsme et d’égocentrisme afin que nos vœux ne soient pas que des paroles en l’air.

       

      Meilleurs-Vœux-2015-L'autre-Regard

       

      Quel est votre engagement ?

      Dans quel monde voudrons-nous que les générations à venir évoluent-elles ? Telle est la question que chacun de nous devrait se poser avant que 2014 ne passe le flambeau à l’année suivante. De cette question, une réponse devrait aboutir à une réflexion profonde. Réflexion qui devrait emmener chacun à une prise de conscience et un engagement ferme. Quel engagement prends-tu pour 2015 ?

      Plus de tolérance

      Si les cœurs étaient plus tolérants, le monde connaitrait moins de tribulations, les guerres seraient des tragédies que nous ne serions plus emmenés à voir ici bas. Palestiniens et Israéliens réaliseraient qu’ils sont frères, ils se rendraient enfin compte que les litres de sang qui coulent dans leurs veines sont faits de la même substance. Ils comprendraient enfin que cela fait 66 ans et bientôt 67, que des frères d’hier se font à tort ou à raison, une guerre (sans raison ? ) . Avec beaucoup de tolérance, tous comprendraient que nul n’a le droit d’arracher la vie à son semblable au nom d’une quelconque religion. Avec plus de tolérance, le Kamikaze ne se ceindrait plus d’une ceinture d’explosif. Il comprendrait qu’à Kaboul, à Kano ou encore à Bagdad, la violence, quelles que soient ses motivations, ne sera jamais une solution à envisager pour rétablir la justice. De tels actes arrachent des dizaines de vies humaines, alors comment penser rétablir la justice par l’injustice ?

       

      Barrière de séparation israélienne
      Barrière de séparation israélienne

      Penser pour la communauté

      Pour 2015, si chacun de nous prenait l’engagement de penser d’abord aux intérêts de la communauté avant de faire passer les siens, le monde connaitrait des jours meilleurs. Nos chefs Etats africains, élus et élevés avec des liesses populaires, comprendraient que nul n’a souhaité les mettre à ces postes dans l’intention de leur donner la chance de se faire des milliards sur leurs comptes bancaires. Le ministre se rendrait enfin compte que l’argent du contribuable ne sert pas à redorer le blason de sa seule région et qu’une feuille de route ne sert pas qu’à orner les placards d’un bureau, après qu’il ait pris ses fonctions. Le fonctionnaire réaliserait que travailler, c’est la satisfaction d’avoir effectué pleinement et efficacement ce pour quoi l’on sera rémunéré le moment venu, et non une simple formalité pour se faire de l’argent. L’élève, l’étudiant, se serrerait davantage les ceintures, se donnerait avec plus de dévouement à ses études, afin de plus tard tenir valablement les rênes des nations. En gros, chacun effectuerait sa tâche avec assiduité, honnêteté et probité.

      Une société d’égalité

      Si l’envie d’un monde égalitaire habitait un peu plus les cœurs, aucun chef d’Etat africain ne vendrait les ressources du pays qu’il dirige à de super puissances. Celles-ci ne viendraient par conséquent pas, par la suite, lui dicter des règles qu’il serait obligé de suivre à la lettre, se souciant peu des besoins et des priorités des populations. De cette manière, aucun Africain ne se sentirait dans l’obligation de prendre le large, à bord d’une embarcation de fortune, pour espérer retrouver l’eldorado de l’autre côté de l’Atlantique. Le monde serait alors un village ou l’humanité reprendrait vie, les plus forts aideraient ceux qui le sont moins, sans forcement ne rien attendre en retour. La couleur sombre de la peau ne dispenserait pas quiconque de quoi que ce soit au profit d’une autre peau plus claire. Le mot racisme tomberait dans la désuétude du fait de son délaissement total.

      Des habitudes écologiques

      Si le monde entier se souciait un peu plus de bienêtre de la nature, si les humains ne faisaient pas passer en avant leur insatiable envie de confort et de luxe, ce monde respirait mieux. Nous envisagerions avec beaucoup plus de sérénité, l’état de la couche d’Ozone dans les 40 années à venir. Avec beaucoup plus de sérieux, nous prendrions à cœur le problème de la déforestation de nos terres et regarderions avec plus de réalisme le problème de la pollution industrielle. Et plus près de nous, nous repenserions nos systèmes de gestion des ordures ménagères et nous éviterions de jeter sur la place publique, des ordures qui ont visiblement leurs places ailleurs.

       

      L'une des principales artères de la capitale Abidjanaise
      L’une des principales artères de la capitale Abidjanaise

      2015 est là, les vœux génériques aussi

      Bien sûr lorsque 2015 sera là nous adonnerons à notre exercice favori, exercice d’hypocrisie et de singerie. Nous dirons tous en cœur « que cette année vous apporte la joie, le bonheur, la prospérité, la longévité… » La liste est bien longue. Mais dans quel monde seront-nous avec toutes ces bontés si les uns continuent de vivre tandis que les autres survivent.
      Pour moi, ces vœux cités plus hauts sont là les meilleurs pour 2015.
      Quels sont les vôtres ?

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      Article : Côte d’Ivoire, quand l’argent fixe sa propre valeur
      COUP DE GUEULE
      1
      12 décembre 2014

      Côte d’Ivoire, quand l’argent fixe sa propre valeur

      Les billets de banque et les pièces de monnaie utilisés en Côte d’Ivoire ont une drôle de manière d’être estimés. En effet, en plus de la valeur qui leur est attribuée par la banque centrale, les utilisateurs les évaluent en fonction de leur état. Ainsi, par exemple, un billet de 2.000 francs peut être estimé à 2000 francs effectifs s’il est flambant neuf, comme se voir attribuer une valeur moindre si son état laisse à désirer. Dans mon pays, la valeur de l’argent se fixe en fonction de son état.

       

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      Les marchés, ces mouroirs à billet de banque

      Les billets de banque, relativement plus délicat que les pièces de monnaie doivent bénéficier d’une attention toute particulière du fait de leur fragilité. Certains secteurs d’activité ou corps de métiers jouissent de la mauvaise réputation d’affliger d’affreux traitements aux billets de banque. Si vous vous rendez dans les marchés, nos braves dames risquent de vous choquer par leurs manières de les traiter. Ballottées entre marchandage et mouvements constants, la plupart d’entre elles disposent leur argent à des endroits qui restent accessibles et à portée de main. Ce sera donc une banane, ou le bout du pagne noué avec expérience, qui accueillera le butin. Les billets en ressortent pliés, froissés, martyrisés et très amochés. Les billets les moins chanceux finiront par goutter aux gouttes de sang restées accrochées aux doigts d’une vendeuse entre deux prises de monnaie. Que dire du traitement infligé par les vendeurs de charbon, les bouchers… permettons nous d’en limiter là cette liste… Un billet qui porte les stigmates de maltraitance, rafistolé avec un adhésif en l’occurrence, a de très forte chance de ne pas avoir de chance d’être utilisé à sa juste valeur.

      Vous avez dit personnalisation ?

      Il est nécessaire de se demander pour quelles raisons valables certaines personnes se permettent de « personnaliser » les billets de banque. La raison la plus plausible serait que ces derniers sont insatisfaits de la signature du gouverneur de la banque centrale qu’arborent fièrement ces billets. Ils y porteraient donc la leur pour pouvoir les « retracer ». Là ou le problème se pose, c’est lorsque ce genre de billet vous atterrit entre les mains et que vous devez le faire circuler.

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      Les pièces de monnaie aussi ont leur lot de contraintes

      Certaines pièces ont traversé le temps et les générations. Du fait de leur solidité, elles résistent mieux aux affres du temps. Comment pensez vous qu’une pièce de monnaie mise en circulation, depuis 1970 par exemple, puisse se présenter aujourd’hui ? Ces pièces sont alors lisses et les indications gravées par la banque centrale deviennent difficiles à la perception. Dès lors leur circulation peut devenir difficile.

      Avec le temps, la monnaie peut perdre sa valeur

      Détériorés et Usés par le temps, l’état des billets de banque est à la base de bien de désagréments pour les usagers. Il n’est pas rare de voir des vendeurs refuser des billets que leur proposent un client. Si le billet en votre possession est jugé trop vieillot, vous risquez de ne pouvoir vous en servir que pour orner votre portefeuille. Très frustrant comme situation. Le phénomène fonctionne sur fond d’action qui entraîne une réaction. L’individu qui s’est vu refuser un billet de banque jugé trop chiffonné ou une pièce estimée trop lisse, ferra, à son tour, une sélection très rude de tout argent que l’on lui tendra à l’avenir.

      Un problème crée (toujours ?) une activité

      Certains individus offrent leur service, bien sur contre une marge bénéficiaire. En effet, en fonction de l’état de dégradation de votre billet, ils vous le rachètent à un prix en deçà de sa véritable valeur. Le service ne s’impose à personne vous diront-ils.
      Pourtant les banques remplacent ces billets et ces pièces devenues trop usés . Difficile alors de croire certaines personnes lorsqu’elles affirment que certains établissements financiers leur ont retourné des billets jugés trop vieux.

      Une technique originale mais …

      Une technique est souvent utilisée par bon nombre de personnes. Elle consiste à s’offrir un service et lorsque vient le moment de payer, sortir sont billet ou sa pièce « à problème ». Ensuite il faut expliquer au vendeur que l’on n’a rien d’autre comme argent à lui proposer en remplacement. La possibilité d’empoignade n’est alors pas à écarter.

      Monnaie-Franc-CFA

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      Article : Abidjan : incursion dans une ville aux multiples facettes (2)
      DECOUVERTE
      9
      7 novembre 2014

      Abidjan : incursion dans une ville aux multiples facettes (2)

      Avant, vous devriez jeter un coup d’œil à la première partie.

      Fierté de la ville d’Abidjan, le Plateau est le Manhattan local. Avec ses gratte-ciels, ses hôtels de haut standing et ses restaurants feutrés, c’est le cadre rêvé pour tout technocrate désireux d’avoir, ou d’appliquer les bonnes habitudes dignes de l’Occident. Chacun ira de son avis. Les entreprises qui désirent avoir une certaine notoriété doivent être représentées dans la commune du plateau, commune stratégique pour les affaires. Mais ne vous y méprenez pas, au Plateau, l’on peut découvrir des réalités insolites.

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      De l’expertise à revendre…

      À proximité de l’hôtel de ville se trouvent les deux jardins publics. Ces cadres sont agréables, on y passe de bons moments, la verdure aide à passer le temps dans la quiétude. De temps à autre, vous vous ferez ramener aux réalités d’Abidjan par de jeunes déscolarisés qui vous proposeront leurs services, vente de papiers mouchoirs, cirage de chaussures, vente de journaux . . . Entre ces deux jardins, se trouvent des spécialistes d’un art bien particulier : le pari en ligne sur les chevaux. En général, ces hommes affichent des allures qui laissent penser qu’ils ont déjà passé l’âge de la retraite. Sur leurs tables disposées méthodiquement, ils ont des bouquins, des bouquins spécialisés, acquis tout le long de leur longue expérience de parieurs. Avec eux, vos combinaisons ne seront plus jamais aléatoires. Ils vous aident à calculer, avec des méthodes bien à eux. Leurs méthodes marchent-elles ? Difficile à dire, toujours est-il que leurs clients les consultent encore et encore.

      Une trop grande magnanimité…

      Si vous vous engagez vers la rue des banques, vous risquez de tomber sur des individus qui, à première vue, ne font rien de particulier à cet endroit, ils sont pour la plupart d’entre eux, assis à l’ombre d’un arbre, attendant un éventuel nécessiteux envers qui ils feront prévaloir leur bonté. Ici ces individus sont appelés des « margouillats ». N’allez pas me demander pour quoi le choix de cet animal rampant, je ne saurais vous répondre. Personnellement, j’y vois plutôt une allusion faite au mot « magouille ». En effet, ces individus viennent en aide aux personnes qui se retrouvent dans des situations de difficultés financières, en leur octroyant des prêts. La particularité avec les « margouillats » se trouve au niveau du taux d’intérêt quand vient l’heure du remboursement. Ces taux peuvent aller jusqu’à 100 voir 150 % dans certains cas. Les moins chanceux se retrouvent dans des spirales desquelles ils ne ressortent jamais, allant jusqu’à remettre leurs cartes bancaires à leur, jadis, bienfaiteur. Les prochains retraits se feront désormais à deux. C’est aussi cela le plateau.

      Service gratuit ?

      Vous n’aurez pas de mal à vous faufiler entre les rues qui sont pour la plupart à sens uniques. Vous souhaitez vous stationner ? Les jeunes gens appelés communément « djosseur de nama » vous y aideront. Des fois, ils vous proposeront même des solutions que vous aviez déjà envisagées. Pas de panique, ils ne vous obligent pas à leur donner quoi que ce soit, laissez juste parler votre générosité, une pièce de 100 francs suffira. Comme dans la commune d’Adjamé, le plateau ne facilite pas la tâche aux nouveaux conducteurs, ici certains panneaux de signalisation qui n’existent pas ailleurs, feront leur apparition. Ouvrez donc grand les yeux.

       

      Et c’est déjà le départ…

      En quittant la commune, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur le flanc lagunaire, le spectacle en vaut la peine. C’est surtout cette merveille naturelle qui fait le charme du centre des affaires abidjanais. Abidjan, c’est avant tout la perle des lagunes.
      Abidjan-lagune-ébriéEn définitive, que vous décidiez de vous rendre dans la commune d’Adjamé, ou dans celle du plateau, vous découvrirez des réalités bien de chez nous. Surtout, vous garderez à l’esprit que ces deux communes sont similaires par leurs différences.
      A quand votre prochaine visite ?

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      Article : Et Blaise se fit hara-kiri au «pays des hommes intègres»
      COUP DE GUEULE
      2
      31 octobre 2014

      Et Blaise se fit hara-kiri au «pays des hommes intègres»

      Blaise était bien naïf de se laisser prendre au piège. Mais de quel piège parle-t-on ? Un piège façonné minutieusement, 27 années durant. C’est long n’est-ce pas ? Mais quand on tient les rênes du pouvoir depuis 1987, cela fait bien 27 années de règne. Et Blaise ne s’est pas – suffisamment – gavé de toutes les largesses dues à son rang de super président de la République, de médiateur continental. Visiblement, il en voulait encore. « Le pays des hommes intègre » semblait en avoir marre, cette fois-ci c’était la tentative de trop.

      Blaise_Compaoré

       

      Blaise, le super président…

      Ils sont donc encore d’actualité ces chefs d’État qui considèrent le fauteuil présidentiel comme une chaise royale ? Il n’y aurait donc que la mort qui pourrait mettre fin à leur règne ? Blaise était de ceux-là, il est était le prototype même ! Sinon comment ne pas comprendre qu’après tout ce temps il était pour lui l’heure de partir, oui partir par la grande porte comme le dirait l’homme de la rue. De cette catégorie par contre, Blaise n’était pas. Son appétit n’avait pas encore été assouvi et, lui avait d’autres ambitions. Alors il tenta le coup de force, le coup de grâce.
      Et puis depuis qu’il était à la tête de ce pays, les coups d’Etat avaient bien cessé, n’est-ce pas ? Il y avait la stabilité, pas vrai ? Le pays se portait bien, l’avez-vous aussi constaté ? Les populations n’avaient qu’à lui accorder leur confiance une fois de plus. S’il n’ avait pas déçu le peuple  depuis tout ce temps, ce n’est pas aujourd’hui qu’il le ferait. Il fallait pour cela que l’Assemblée nationale l’aide à tordre le coup, que dis-je, à recadrer la Constitution. Un certain article 37. Découvrez son abécédaire ici .

      27 ans de règne, la soixantaine passée et l’article 37 dans le viseur…

      Blaise visait-il les 37 ans de pouvoir, de règne ? Il lui aurait fallu encore deux quinquennats. Rien n’est certain. Toujours est-il qu’il visait cet article, il comptait même le faire réviser. Ne l’avait-il pas déjà fait par deux fois (1997 et 2000 ) ? A un peu plus de 60 ans avec dans son palmarès 27 ans de règne, Blaise ne pouvait être tenté par autre chose que l’article 37. Mais comme le dit si bien l’adage :  » On peut tromper une fois mille personnes, mais pas mille fois une personne « . Oui le peuple quand il en a marre devient un, uni et déterminé. La grande majorité des jeunes (les 15-25 ans), n’ont connu d’autre président que le super Blaise, à un moment, rompre avec le train-train quotidien, surtout quand ce dernier semble avoir pris du plomb dans l’aile, est une tentation à laquelle on finit par céder. Le clivage générationnel finit par faire tout seul son effet. Blaise venait là de planter le décor.

      Une situation qui était pourtant prévisible…

      Mais comment s’était-il arrangé pour ne pas les voir venir ces représailles. Comment avait-il pu être aussi dupe notre très cher Blaise ? Folie des grandeurs ? Boulimie du pouvoir peut-être. Naïveté ou plutôt hara-kiri politique ? Toujours est-il que ce qui devait arriver arriva. Et le pauvre Blaise se sentit contraint de dissoudre le gouvernement, de déclarer l’état d’urgence, de donner sa démission… Euh nous allons vite en besogne, nous n’en sommes pas encore à ce dernier point. Quoique le pouvoir semble se dessiner dans le rétroviseur pour notre super président.
      Face à tant de gâchis qui auraient pu être évités si notre super président avait fait montre de sagesse et de réalisme, on réalise que le pouvoir semble avoir un pouvoir qui n’est compréhensible que par ceux qui ont les rênes du pouvoir. Jetez un coup d’œil à côté, certains voisins vous le confirmeront.

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      Et demain ?

      Et quand le soleil tente de se coucher sur Ouaga, sur Bobo, on se demande de quoi sera fait demain, car  » au pays des hommes intègres « , chaque jour a son lot de dignité à préserver. Cette dernière, Blaise ne l’avait sûrement pas comprise.

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      Article : Abidjan : Incursion dans une ville aux multiples facettes (1)
      DECOUVERTE
      3
      24 octobre 2014

      Abidjan : Incursion dans une ville aux multiples facettes (1)

      Cité cosmopolite, la ville d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’ivoire, comporte plusieurs quartiers tous aussi différents les uns des autres. Et ce sont toutes ces différences qui font de « babi » une ville si particulière que certains considèrent comme « le plus doux au monde ».

      Plateau commune

      Adjamé et Plateau, deux communes similaires par leurs différences

      Lorsque vous vous engagez sur le boulevard de la corniche dans la commune de Cocody, et que vous longez la voie jusqu’à la caserne des sapeurs pompiers, deux options s’offrent à vous : si vous virez sur la gauche vous prendrez la direction de la commune du Plateau, par contre si vous avez des penchants de droitier, c’est la commune d’Adjamé qui vous ouvrira ses portes. Deux centres des affaires, dos à dos.
      J’avoue que personnellement j’hésite, alors je vous donne un petit instant afin que vous puissiez vous décider. Alors votre choix est fait ? Tout à fait d’accord avec vous, virons donc à droite (il parait que ça porte bonheur), direction la commune d’Adjamé.

      Bienvenu à Adjamé

      Dès que vous entrez dans cette commune, vous êtes attiré par le nombre impressionnant de personnes qui s’y trouvent. Tout le monde se déplace pour on ne sait quelle direction. Le désordre qui y règne est organisé.
      Les vendeurs à la criée règnent en maitres absolus. Quelqu’un disait un jour : « si tu cherches à acheter quelque chose et que tu n’en trouves pas à Adjamé, cela veut dire que cette chose n’existe pas encore. » Tout est dit, dans cette commune il se vend presque tout, encore faut-il savoir où et comment trouver ce que l’on recherche. Les étalages sont organisés selon la nature des articles vendus, un peu comme par secteur d’activité.
      A « roxy » par exemple, vous trouverez des médicaments de tout genre, il n’y a qu’à demander. A dire vrai, les bonnes dames qui les vendent s’y connaissent. Lorsque vous leur décrivez le mal dont vous souffrez, elles vous diagnostiquent, dans certains des cas, le mal qu’un médecin vous aurait diagnostiqué, aussi soyez en rassuré, l’ordonnance n’en sera pas si différente. Cependant, la conservation de ces médicaments laisse à désirer, confrontés aux intempéries sans aucune protection, il est clair que les propriétés chimiques risquent fort de changer. Aussi l’on ne peut jamais être persuadé de se trouver en face de la bonne prescription médicamenteuse.

      Le shopping c’est aussi ça 

      Si vous faites un tour au « black market », comme son nom l’indique, vous risquez d’alimenter les caisses de la recèle. Mais gardez votre sérénité, ils vous persuaderont que le téléphone ou encore l’ordinateur que vous êtes sur le point d’acheter a été vendu en « ken ». Eh oui ! chez moi à Abidjan on vend en « ken », cela consiste à une vente sur la base de la confiance, aucun reçu, aucun papier, juste un consensus formel. Ayez le sens de la discussion, ici ce n’est pas un supermarché, encore moins une pharmacie, on fini (toujours ?) par s’entendre. Une dernière chose, avant de quitter votre vendeur, n’oubliez pas de vérifier par deux fois que vous êtes bien en possession de votre « bonne affaire » du jour, car ici, la magie s’opère très souvent, une fois à la maison, votre Smartphone peut se transformer en pierre, eh oui ! C’est aussi ca les méthodes appliquées ici.

      Adjamé-marché-lautre-regard

      Vous commencez à afficher un air de nervosité, c’est surement dû à tous ces cris et ce monde un peu trop chaleureux que l’on croise à tout bout de champ. Pas de panique, nous aurons certainement du mal avec le boulevard « Nangui Abrogoua », où les piétons aiment bien à ignorer les voitures, mais nous arrivons sans encombre, avec beaucoup de coups de klaxons, dans la commune du Plateau. Autant dire que le conducteur qui arbore encore l’étiquette « ATTENTION NOUVEAU CONDUCTEUR, SOYEZ INDULGENTS » doit éviter cette commune. Comme convenu, nous virons dans la commune du plateau.

      La suite dans la deuxième partie

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      Auteur

      L'auteur: M.C Agnini
      M. C. Agnini, c’est ainsi qu’il faudra m’appeler, à l’état civil ce sera Stéphane Tano Agnini. La Côte d’Ivoire est la terre qui m’a vu naître, alors il a été décidé que je sois Ivoirien. Je le suis donc. L’Afrique, oh ce beau continent ! c’est dans cette Afrique que ma chère Côte d’Ivoire a bien voulu élire domicile, quelque part dans sa partie occidentale. Je suis Africain .

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